Faire le choix de l’ici et maintenant 

Qu’est ce que j’ai envie de nourrir dans ma vie ?

L’ancien qui n’existe plus?

Le futur qui n’existe pas encore?

Ou la réalité de mon présent…

Et dans cette réalité qu’est ce que je laisse comme place à l’ancien et au futur, est ce que je me laisse polluer par l’inexistant? ou, est ce que j’alimente le concret du présent…

Comment suis je en capacité d’être juste là, ici et maintenant, à savourer ce que la vie me présente, sans donner tout l’espace à des choses qui n’existe plus ou pas encore… Comment j’arrive à me distancer de mon histoire personnelle et des événements de mon passé pour avoir une regard neuf sur la vie et sur moi-même?

Suis je cet enfant qui a souffert? oui, aussi… Mais pas que, je l’ai été et il vit en moi mais je suis tellement plus que lui aujourd’hui …Tellement d’autres facettes de ma personnalité habitent en moi et peuvent prendre soin de cette partie souffrante, pour me laisser plus d’espace dans mon quotidien et me permettre de prendre de la distance quant aux événements qui viennent l’animer. 

Dans ce cas suis-je en capacité de voir ce qui m’agie, d’identifier la part de moi qui est activée, pourquoi elle est activée? Et, ce que cette activation génère en moi, dans mon corps, dans mon coeur et dans ma tête. Des fois la souffrance peut être aussi source de plaisir, car en fait elle nous fait sentir le vivant en nous. Elle nous fait sentir que nous somme en vie, que nous vivons des choses. C’est aussi pour cela que tant de personnes sont identifiées à leur souffrance, car pour beaucoup de personnes la souffrance est plus accessible que le bonheur, car plus connue et du coup, elles sont plus en capacité de se sentir vivre a travers elle. Pour changer ce fonctionnement, modifier cet automatisme, ce schéma répétitif, il y a déjà à l’identifier avec honnêteté et douceur pour soi même.

Faire un pas de côté pour avoir une angle de vue différent, ce qui peut nous permettre de prendre un peu de recul et de se voir agir et ainsi, identifier l’endroit d’où part notre mécanisme. Il y a, à devenir plus conscient de soi pour pouvoir grandir, devenir conscient de nos fonctionnements, de nos positionnements, de nos croyances. Pour sortir de la souffrance, sortir de l’ombre, il y a à accueillir le bon dans notre quotidien, et à l’alimenter, nourrir la lumière plutôt que l’ombre… Dire oui à des choses qui nous font du bien, plutôt qu’à ce que nous nous obligions à faire par réflexe ou par croyance…

Faire « la part belle » à la douceur envers soi même, apprendre à être bienveillant avec soi et à se donner de l’importance…En donnant un peu de place à notre présent, comme en prenant juste le temps de prendre conscience de sa respiration, de son corps, de se poser la question « où en est mon cœur à cet instant précis? Comment je respire? Comment va mon corps? » Cela nous permet de revenir simplement à la réalité de notre présent et de lâcher pour un instant, l’abstrait et les angoisses du futur et les regrets ou contrariétés du passé sur lesquels nous n’avons plus ou pas encore de prise. 

Bien sur, les choses doivent être faites, pour que ce qui doit être anticipé pour la suite soit fait pour le futur et ce qu’il y a à régler pour alléger le passé également.

Mais autrement c’est ici et maintenant que nous pouvons être les plus efficaces. Dans la création de notre vie, de notre bonheur et de notre accomplissement… La vie nous le savons n’est pas le but… La vie c’est ce qui se produit tout au long de la route, tout au long de la quête … Une fois le but atteint le chemin s’arrête et il y a un autre but à trouver pour recommencer à vivre… Alors que si la vie est entretenue au quotidien, que chaque jour est une nouvelle occasion pour grandir et alimenter son présent de joie et de douceur … Alors le but n’a plus que très peu d’importance …. Ce qui est sûr c’est que la vie arrive qu’on en ait conscience ou pas… Et elle se déroule dans notre présent, dans notre corps incarné sur terre ici et maintenant. Nous avons le choix d’habiter notre corps et de vivre notre vie dans l’instant où les deux sont réunis en conscience, où de laisser notre corps vivre dans le présent sans conscience tout en ayant l’esprit « coincé » dans le passé à ressasser ou dans le futur à projeter … Le choix est dans nos mains, à nous de trouver la route qui nous rendra le plus heureux ! 

Elsa Lepescheux